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De Zeiss à Yashica par la route de l'est: 60 ans d'appareils photos Reflex bi-objectifs 127:
* Le Sawyer's est une version "export" américaine du Primo Jr, fabriqué par la Tokyo Optical Company, mieux connue sous la marque Topcon Note préliminaire: le Ricohmatic 44
est véritablement un appareil à part, tant au niveau du design avec
son capot en plastique translucide très ingénieux qu'au niveau de
ses commandes.
Avancement automatiqueCaractéristique essentielle pour le confort d'utilisation, le système d'avancement du film enroule le film de la longueur d'une vue chaque fois qu'il est actionné . Seul le Yashica 44A en est dépourvu.
Armement couplé à l'avancementTrès utile également pour éviter les doubles expositions et gagner en rapidité, le couplage avancement / armement. Le Sawyer's (manivelle), le Ricohmatic et le Rolleiflex (molette) proposent ce raffinement.
ChargementLe plus basique est le Yashica 44A: le film dans le compartiment inférieur est accroché à une bobine vide dans le compartiment supérieur, on referme et on tourne jusqu'à ce que le N°1 apparaisse dans la fenêtre au dos : basique mais fiable. Sur les Sawyer's, Kino 44, Yashica 44 et 44 LM, et Ricohmatic, on procède de la même manière, mais lorsque le N°1 apparaît dans la fenêtre on actionne un petit levier qui initialise le compteur de vue, l'avancement du film devenant alors automatique. Le plus sophistiqué est le Rolleiflex, équipé d'un palpeur qui détecte la sur-épaisseur qui se produit lorsque la pellicule collée sur le dos papier arrive dans la chambre de prise de vue et enclenche à ce moment le système d'avancement automatique vue par vue .
Tous les appareils sont équipés d'un système de visée sur dépoli, protégé par un capuchon rétractable équipé d'une loupe. La visée est l'aspect le plus difficile à maîtriser pour le néophyte du TLR : l'image est loin d'être claire, surtout en plein soleil ou en faible éclairement, de plus, elle apparaît en miroir sur le viseur, ce qui demande un peu d'habitude. le Sawyer's se distingue par une visée particulièrement lumineuse, le Kino 44 est handicapé par son dépoli médiocre, le Rolleiflex fait à peine mieux (sur l'exemplaire de ce comparatif, le dépoli a été remplacé par un exemplaire avec Fresnel et stigmomètre, sensiblement meilleur), les autres appareils du test s'en tirant plutôt bien sur ce plan grâce à une lentille de Fresnel.
Mise au pointLa mise au point se fait par le déplacement d'une platine qui porte les deux objectifs, à l'exception du Ricohmatic qui dispose d'un double levier qui actionne les objectifs montés sur des rampes hélicoïdales et couplés par un système d'engrenages. Tous les appareils (a l'exception du Ricohmatic) disposent d'une échelle de profondeur de champ, qui peut s'avérer utile... surtout lorsque les indications sont en mètres. Pieds à tous les coups sur le Sawyer's, destiné exclusivement au marché US, 2 versions de molettes chez Rollei, et le plus souvent double échelle pieds & mètres chez les japonais.
DéclencheurTous les TLR sont équipés d'un déclencheur situé en bas à droite de la platine, à l'exception du Ricohmatic où le déclencheur est situé sous l'objectif.
Tous les appareils acceptent un déclencheur souple standard, à l'exception des Yashica qui nécessitent un adaptateur spécifique. Seul le Rolleiflex dispose d'un verrouillage de sécurité du déclencheur, qui s'actionne automatiquement lorsqu'on referme le capuchon. Photos au flashPalme au Ricohmatic, avec une griffe de flash munie d'un contact; simple griffe support pour le Kino 44 et les Yashica A et LM. Pour utiliser un flash sur les appareils du test qui ne disposent pas de griffe, il faut installer soit une barrette avec griffe porte-accessoires sur lequel on fixe un flash muni d'un cordon de synchro, soit un flash avec barrette intégrée genre Metz 45 CT.
Note concernant les appareils munis d'un commutateur de synchro-flash X - M : je conseille fortement de bloquer (de manière réversible !) ce commutateur en position X, particulièrement sur les Yashica et le Sawyer's sur lesquels une fausse manouvre est vite arrivée. Le Rolleiflex dispose d'un verrouillage situé sous l'objectif.
Qualités optiquesNous abordons ici un aspect où la subjectivité prend une part telle que je n'irai pas plus loin que des considérations d'ordre très général, d'autant plus que je ne sais pratiquement rien du passé sans doute parfois tumultueux de mes pensionnaires.
AccessoiresAccessoires optiquesA l'exception du Yashica A, tous ces appareils sont munis d'une baïonnette type Rollei 1. Mais ne vous réjouissez pas trop vite: la compatibilité avec les accessoires des TLR de plus grand format n'est pas totale. - Filtres: pas de problème. - Parasoleil: ça se complique! La plupart de ces appareils ont une baïonnette autour de l'objectif de prises de vues tournée à 180° par rapport aux TLR au format 120, du fait de la proximité des deux optiques. Pas question d'utiliser un parasoleil de récupération: Rollei d'origine pour le Rolleiflex, qui fait l'affaire sur le Sawyer's, mais pas sur les Yashica ni sur le Ricoh, qui lui par contre s'accomode du parasoleil au standard 120. Alternative: les "faux" parasoleils Bay 1 en plastique, vendus quelques euros sur Ebay, qui utilisent la partie interne de la baïonnette et s'adaptent donc sans problème, mais empêchent le montage de filtres dont ils "squattent" l'emplacement. Compléments optiques: pas de problème pour les bonettes, au cas par cas pour les compléments télé ou grand-angle.
Courroie de couUne courroie de cou s'avère très utile avec un TLR, elle permet de stabiliser l'appareil qui prend naturellement sa position idéale de prise de vue. Malédiction! Plusieurs constructeurs de ce comparatif ont rivalisé d'ingéniosité pour concevoir des systèmes d'accrochage exclusifs... et introuvables. Ricoh, Rolllei et Yashica 44: pas de salut hors des produits de la marque. Pour le Yashica LM, la solution alternative consiste à utiliser une sangle avec embouts type Hasselblad.
ConclusionCompacts, performants et bien finis: "les petits" TLR n'ont pas beaucoup à envier aux appareils au format 120... si ce n'est la disponibilité des consommables. Le Baby Rolleiflex est à la hauteur de la réputation de la marque, homogène et bien construit quoiqu'un cran en-dessous de ses grands frères au format 6 X 6. Le Kino 44 est un bon appareil, sans défauts ni qualités marquantes Chez Yashica, gamme bien étagée avec le 44A en modèle d'accès, basique mais efficace, ensuite le 44 à avancement par manivelle, limité par les performances de son Yashicor, et nettement au-dessus du lot le 44 LM, avec son très bon Yashinon et, si elle fonctionne encore, une cellule au sélénium qui permet dans la plupart des cas de se tirer d('affaire question exposition. Le Ricohmatic est attachant à plus d'un titre, son design comme sa conception audacieuse le démarquent (trop?) fortement de l'ensemble de la production. Lorsque sa cellule au sélénium déclare forfait, son utilisation devient très peu intuitive (!), mais ses qualité intrinsèques tant optiques que mécaniques lui évitent la vitrine à perpétuité! Last but not least, le Sawyer's MK4 (et son homologue japonais Primo Jr) plane loin au-dessus du lot, tant au niveau de la finition de fabrication qu'à celui des performances optiques. La qualité perçue à l'utilisation est véritablement impressionnante,
Quelques principes de base pour réussir ses photos
Mise au point :Utilisez la loupeLe cadrage se fait sur le dépoli, mais la mise au point nécessite généralement l'aide de la loupe incorporée. DiaphragmezLes objectifs donnent le meilleur d'eux-mêmes lorsqu'ils sont diaphragmés à des valeurs comprises entre f :8 et f :16. Cela tombe bien : à ces valeurs, la profondeur de champ devient relativement confortable, et pardonne les approximations. Utilisez les indications de profondeur de champLa plupart des appareils sont dotés d'une échelle de profondeur de champ couplée au système de mise au point : si vous diaphragmez comme indiqué ci-dessus, vous constaterez que vous obtenez ainsi une plage de netteté couvrant dans la plupart des cas le(s) sujet(s) à photographier : vous pouvez alors vous concentrer sur le cadrage et le moment le plus opportun pour déclencher. Flou de bougé :Utilisez la sangleLa sangle permet de stabiliser efficacement le boîtier, et d'éviter des mouvements indésirables lorsqu'on actionne le déclencheur Ne descendez pas en-dessous du 50ème
A main levée, le principe est de ne pas utiliser une vitesse inférieure à la longueur focale, typiquement autour de 60 mm pour les TLR 4 X 4. Etant donné la prise en main et la masse relativement élevée, le risque de flou de bougé ne se produit généralement qu'en dessous du 50ème. Corollaire des deux conseils ci-dessus :Travaillez avec des couples vitesse élevée/diaphragme fermé, dans la mesure des sensibilités de film 127 encore dispo.... Attention toutefois avec les appareils équipés d'obturateurs plus anciens limités au 200ème, voire au 100ème pour lesquels des prises de vues en pleine lumière deviennent impossibles. A retenir : en plein jour et par beau temps, pas de sensibilité (en ASA) supérieure à la vitesse maxi de l'obturateur.
Ma page consacrée aux TLR 6 X 6: TLR.html
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