Télémétriques Olympus
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De Zeiss à Yashica par la route de l'est: 60 ans d'appareils photos

 Télémétriques Olympus:
test comparatif

 

Les forces en présence

De gauche à droite: Joe, Jack, William, Averell ... ou plutôt: XA, RC, RD et SP

Il va de soi que le XA présente des caractéristiques qui le rendent a priori difficilement comparable avec les 3 autres appareils présentés, et figure ici plutôt à titre anecdotique. Quoique...

 

 

 

Type

Année

objectif

Ouver-
ture

Focale

Obtu-
rateur

Vitesses

Modes

Piles

Poids (gr)

XA

1979

F-Zuiko

1:2,8

35 mm

Olympus

B-10sec-
500e
*

Auto
prior.
diaph

2 X
SR 44

252

RC

1970

E-Zuiko

1:2,8

42 mm

Olympus

B, 15e-
500e
*

Manu,
auto
prior.
vitesse

PX 625**

418

RD

1975

F-Zuiko

1:1,7

40 mm

Seiko

B, 1/2 sec-
500e
*

Manu,
auto
prior.
vitesse

PX 625**

495

 SP

1969

G-Zuiko

1:1,7

42 mm

Seiko

B, 1sec-
500e

Manu,
auto
progr,
auto
prior.
vitesse

PX 625**

582

*: la pause B "cachée" sur le XA (en basse lumière...) dès l'ouverture de l'obturateur, mettre le levier situé sur la semelle en position "check" L'obtu reste ouvert tant que le levier est dans cette position.

Sur le RC et le RD, il est possible d'obtenir une vitesse supplémentaire, de l'ordre de 2 secondes, en sélectionnant la pause B et en déclenchant avec le retardateur (ce "truc" est valable pour de nombreux appareils de cette époque).

**: solutions de remplacement aux PX 625 sur la page batteries du site

Ergonomie générale

Avancement du film / armement

Le SP et le RD ont un levier situé sur le capot supérieur, celui du RC est situé à l'arrière dudit capot: les deux solutions se valent, avec un léger avantage au RD pour l'onctuosité du mécanisme. Le XA, compacité oblige, propose une roulette crantée moins agréable.

De gauche à droite: XA, RC, RD et SP

 

Sélection de la sensibilité du film

Quatre systèmes manuels (la lecture du code DX apparait sur le XA3)  différents... mais assez équivalents. Attention en ce qui concerne le RD: le levier se trouve en dessous de l'objectif, et peut s'y accrocher (et se déplacer) en cas d'utilisation d'une housse.

Retardateur

Levier sur le boîtier en ce qui concerne le RC et le RD (attention: ce qui ressemble à du métal est en réalité du plastique, relativement fragile...), levier sur le fut de l'objectif pour le SP (moins visible de loin) et système électronique avec diode clignotante sur le XA: le luxe!

Déclenchement

Système mécanique sur les RC, RD et SP avec à nouveau un léger avantage au RD pour l'onctuosité du mécanisme. Système totalement différent et nettement supérieur pour le XA: une légère pression sur le "pad" rouge suffit, ce qui réduit les risques de bougé aux vitesses lentes.

Sélection des vitesses

Bague à l'avant de l'objectif sur le RD et le SP (pratique en tout manuel), sur le haut du capot sur le RC (bien lisible)... et sans objet sur le XA.

Sélection du diaphragme

Bague à l'arrière de l'objectif sur le RC et le RD (doigts de fée recommandés), accolée à celle des vitesses sur le SP (très pratique, permet d'actionner simultanément les deux bagues et de conserver la même exposition);  curseur insolite sur le XA, qui en fin de course commande l'enclenchement du mode flash.

 

Visée

Outre la pastille télémétrique, les quatre appareils disposent de repères de parallaxe fixes pour les vues rapprochées.

En ce qui concerne les paramètres d'exposition, le modeste RC s'avère le plus complet, avec affichage des vitesses et des ouvertures. Le RD se contente de celui des ouvertures, alors que le SP affiche l'exposition mesurée par sa cellule sur une échelle d'EV allant de 3 à 17: déconcertant pour le néophyte.
Le XA enfin affiche la vitesse qu'il applique en fonction du diaphragme sélectionné.

 

Mise au point

RC et RD: les bagues de mise au point sont classiques et faciles à manipuler,  les XA et  SP disposent à cet effet d'un levier.

Le levier de mise au point du XA

et celui du SP

 

Photos au flash

Les 3 télémétriques "classiques" sont équipés du système "flashmatic", qui fait automatiquement varier l'ouverture du diaphragme en fonction de la distance choisie et de la puissance du flash (nombre-guide) qui aura été préalablement sélectionnée.
Extrêmement précis, ce système est toutefois déroutant au premier abord, puisqu'il faut d'abord trouver le nombre-guide du flash que l'on utilise, généralement donné pour 100 asa et pas toujours clairement renseigné sur le boitier, et puis corriger éventuellement cette donnée en cas d'utilisation d'un film d'une sensibilité différente: multiplier le NG par 1,5 pour 200 asa, et par 2 pour 400 asa.

Les moins courageux auront recours à un flash dit automatique, et utiliseront alors leur appareil en mode manuel, en sélectionnant l'ouverture indiquée en fonction du réglage du flash.

L'obturateur étant central, la synchronisation est effective à toutes les vitesses d'obturation, ce qui permet de déboucher les ombres en contre- jour, ou d'adopter en faible lumière une vitesse délibérément lente de manière à ce que  l'arrière-plan soit mieux exposé.

RC, RD et SP proposent une griffe avec syncro doublée d'une prise RC: que demander de plus?

Le sort du XA est bien moins enviable, voire pathétique: ni griffe ni prise en ce qui le concerne, deux flash Olympus dédiés A11 et A16 (en référence au NG à 100 asa...)  et une portée pour 100 asa de 2,80 m (A11) à 4 m (A16): de quoi  limiter sérieusement son utilisation en faible lumière.

 

Les deux flashes dédiés à la série XA

 

Qualités optiques

Les quatre optiques sont signées Zuiko, de 5 (RC)  à 7 (SP) lentilles. Si le G-Zuiko du SP a la réputation méritée d'être l'une des meilleures parmi les télémétriques à optique non-interchangeable, force est de constater que les 3 autres offrent des résultats comparables, y compris le modeste XA.

Exposition

Les trois appareils télémétriques "classiques" sont totalement électro-mécaniques: la prouesse réalisée par Olympus de doter le SP d'un mode programmé contrôlant simultanément la vitesse et l'ouverture n'en est que plus spectaculaire.
Ils sont tous trois également utilisables en "priorité à la vitesse": l'utilisateur sélectionne une vitesse et l'appareil choisit l'ouverture adéquate, ainsi qu'en mode totalement manuel. Ils sont à cet égard affranchis d'une défaillance de leur pile.
La conception du circuit d'exposition impose d'enfoncer lentement le déclencheur pour permettre au système de présélection de l'ouverture de se positionner correctement en fonction des informations transmises par la cellule.
Seul le SP conserve la possibilité d'utiliser les informations fournies par la cellule en fonctionnement manuel. Attention: la cellule du SP est située sur le boîtier, et ne tient donc pas compte des modifications d'expositions engendrées par d'éventuels filtres: il faut alors diminuer la sensibilité affichée pour conserver une exposition correcte (et ne pas oublier de re-sélectionner la sensibilité nominale du film après avoir ôté le filtre...)

Le XA électronique choisit une voie différente: l'utilisateur sélectionne l'ouverture et l'appareil choisit la vitesse adéquate, dans une plage continue de 10 secondes au 500e. Pas de mode manuel possible. A mon avis la meilleure formule d'automatisme, permettant un contrôle plus précis du résultat final au niveau profondeur de champ, mais qui implique un obturateur électronique.

Conclusion

I

PLUS:

  • esthétique valorisante
  • Optique performante
  • modes tout automatique, priorité vitesse et manuel

 

MOINS:

  • mesure de l'exposition déroutante (EV)
  • Cellule sur le boîtier
  • Poids
  • Rare...
  • ... et cher

PLUS:

  • Douceur des commandes
  • Optique performante

 

MOINS:

  • relativement rare...
  • ... et souvent cher

PLUS:

  • poids et encombrement contenus
  • Viseur informatif
  • prix accessible

 

MOINS:

  • gamme des vitesses lentes limitées

PLUS:

  • Compacité
  • poids plume
  • coque de protection

 

MOINS:

  • Flashes indigents
  • dépendance aux piles
  • pas de mode manuel

 

Vos contributions

Vous possédez un des appareils décrits, ou un autre télémétrique Olympus 24 X 36: partagez votre expérience en remplissant ce formulaire, qui servira à alimenter cette page!  En mon nom, et en celui de tous les internautes : merci de votre collaboration! 

    Luc (Olympus XA)
    J'ai une préférence pour les télémétriques et ce modèle est mon préféré (dans la gamme restreinte des télémétriques "pocketable").  Bonne optique, priorité à l'ouverture, petit, bien protégé sans risquer de perdre le sac ou le bouchon d'objectif, se glisse dans une poche de chemise ou le même genre de sac de ceinture que les APN modernes.  J'en ai deux et les utilise régulièrement.
    (15/01/10)

 

A vérifier avant d'acheter

  • Les lentilles en premier lieu, particulièrement l'absence de rayures sur la lentille frontale;
  • Le fonctionnement de l'obturateur à toutes les vitesses, particulièrement sur le SP et le RD réputés pour les problèmes liés à la migration des graisses des bagues sur les lamelles de l'obturateur, provoquant un fonctionnement irrégulier aux différentes vitesses et parfois une fermeture incomplète (bonjour les dégâts). Sur le XA, il faut absolument des piles pour effectuer le test (obturateur électro-magnétique)
  • La cellule doit réagir correctement (piles requises...)
  • Le mécanisme d'avancement du film doit fonctionner sans point dur

Si un de ces  quatre points est négatif, passez votre chemin sans arrière-pensée;

  • Le compartiment des piles (absence de corrosion provoquée par un long séjour de piles usagées);
  • Le télémètre doit réagir aux mouvements de la bague de mise au point; il doit être clair (mais son recalage ou son nettoyage ne sont pas insurmontables).

Enfin, il est quasi certain que quel que soit le modèle les mousses d'étanchéité du dos soient complètement "cuites": ne vous y arrêtez pas, leur remplacement est à la portée d'un bricoleur moyen (voir ma page sur remplacement des mousses)

Les liens

  

 

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