Koni Omegaflex M
Présentation Bricophoto   Galerie La collection Liens A vendre

De Zeiss à Yashica par la route de l'est: 60 ans d'appareils photos

 Koni Omegaflex M
Japon / USA, 1968

 

Historique

L'histoire de  cet appareil commence en 1935, année où les frères Fred et Rudolph Simmon fondent l'entreprise "Simmon Bros. Inc" qui se consacre à la fabrication d'agrandisseurs photographiques. Ils acquièrent à cette époque la marque commerciale Omega pour les Etats-Unis, représentée par la lettre grecque bien connue des amateurs de montres...

La production d'appareils photos débute pendant la 2e guerre mondiale, pour répondre à la demande de l'armée américaine.

Dans les années '50, la firme lance une version "civile" baptisée Omega 120. Les principales caractéristiques des modèles suivants sont présentes: la molette de mise au point et la tirette assurant simultanément l'avancement du film et l'armement de l'appareil.

Crédit photos: Mael Bilquey - photo-technique.com

En 1964, la firme s'associe au fabricant japonais Konica, qui assure la fabrication des appareils et des optiques de la gamme télémétrique dessinés par Simmon Bros sous le nom de Koni Omega Rapid.

En 1967, Konica présente une gamme entièrement redessinnée, avec dos interchangeable, sous le nom de Koni-Omega Rapid M.

1975: aboutissement de la lignée avec la présentation des Koni Rapid-Omega 100 & 200.

 

 

 

 

Entre-temps, Konica avait présenté en 1968 un appareil totalement atypique: le Koni Omegaflex M aux caractéristiques exclusives: objectifs interchangeables, visée directe sur le dépoli (donc pas réflex contrairement à ce que son nom laisse sous-entendre), et format rectangulaire de 6 X 7 cm...  vous avez dit bizarre?

En observant le Rapid Omega 100 ci-dessus, on aperçoit bien que Konica a largement puisé dans sa banque d'organes: le dos des deux appareils, avec la tirette d'avancement/armement, sont identiques, de même que la poignée,  l'objectif et l'obturateur... jusqu'au bouton du déclencheur.

 

Utilisation

L'ensemble pèse environ 2.500 gr, soit sensiblement le même poids qu'un Mamiya C33.. mais  3 fois plus qu'un TLR.

L'appareil est équipé d'origine d'un capuchon protégeant le dépoli de la lumière, mais dépourvu de  loupe...

 

Résultat: une image relativement claire (grâce au Fresnel), mais inversée:
seuls les pratiquants de la chambre retrouveront leurs marques.

 

Les choses s'améliorent fortement avec le viseur - loupe à miroir (sauf peut-être au niveau encombrement,
mais au point où nous en sommes...).
L'image n'est plus que (!) inversée comme dans tous les TLR.
Note: la monture du viseur est carrée et peut se monter à 90° pour un cadrage vertical
(dans ce cas à main levée, il n'y a qu'un support de pied en-dessous)

A noter: un ingénieux système déplace un cadre de 6 X 7 cm sur le dépoli en fonction du tirage,  
corrigeant ainsi les erreurs de parallaxe, d'autant plus importantes sur cet appareil que l'entre-axe des objectifs
est de l'ordre de 7 cm (4 cm sur la majorité  des TLR, 5 cm sur le Mamiya C*  
qui comme l'Omegaflex possède une platine porte-objectifs interchangeable).

 

Avance du film et armement:

La pièce la plus sophistiquée de l'appareil est incontestablement son dos,
muni d'une tirette qui assure simultanément l'avancement du film 120
(en relâchant la pression du presse-film pendant le défilement de celui-ci),
et l'armement de l'obturateur en un allez-retour rapide.
La manoeuvre demande de bonnes qualités athlétiques
dont dispose manifestement Mael Bilquey, de photo-technique.com

Noter au passage le flash avec support d'ampoules rotatif.

 

La restauration:

L'appareil illustré ici a été acheté  sur Ebay US pour 72 euros.
"Nice restoration project": complet, mais il y a du pain sur la planche:
cela tombe bien, j'ai pris quelques jours de congé à la Toussaint...

Obturateur tout d'abord: vitesses lentes fantaisistes,  et rapides (250e & 500e) inopérantes:
nettoyage à l'essence C, et resserrage du mécanisme des vitesses lentes dévissé.

Capuchon-loupe: recollage du cadre de fixation (Araldite)

 

Le bouton du déclencheur a été recollé... démontage et fabrication d'une patte avec
un filetage conforme à la fixation d'origine

 

 

Capuchon du viseur plié, peinture écaillée retouchée au pinceau,
pastille manquante sur la molette de mise au point,

filetage de l'objectif et pare-soleil enfoncés...

 direction atelier "carrosserie"! 

Revêtement: décollé, mais récupérable :

voir ma page
http://dirapon.be/habillage.html 

Sur le terrain...

L'appareil pèse près de 3 kilos: heureusement la poignée et sa sangle permettent de le tenir à bout de bras sans trop d'effort.
Le viseur-loupe à miroir se révèle très agréable à l'usage, et le déclencheur tombe bien sous le majeur.
L'armement-avancement à tirette permet d'enchainer les vues rapidement: une ergonomie au final moins calamiteuse qu'il n'y parait.
 

Piqué et contraste splendides: la réputation de l'Hexanon 90 mm n'est pas usurpée!

 

Ce qu'en pensait la presse de l'époque (novembre 1968)

 

Les liens

http://www.peterlanczak.de/index_f.htm

http://www.peterlanczak.de/koniflex.htm

http://www.camerapedia.org/wiki/Koni-Omega

http://konica.awardspace.com/index.html (en français!)

[Index] [Présentation] [Bricophoto] [ Galerie] [La collection] [Liens] [A vendre]

Copyright (c) 2007. Tous droits réservés.
pierre@dirapon.be