17/8/2014 - pierre@dirapon.be

Que faire de ces deux optiques, glanées au hasard d'une brocante, et un peu "justes" question cercle d'image pour être utilisées sur ma chambre 4X5"?

Dans les deux cas...

Pour les deux réalisations, les premières opérations sont identiques.

Le boîtier s'ouvre après avoir enlevé les vis indiquées d'un trait rouge.

Pour démonter l'objectif, 5 vis à enlever.

Un coup de ciseaux...

Reste à réaliser une platine ici découpée dans une tôle d'alu de 2 mm d'épaisseur pour fixer l'obturateur sur l'avant du boîtier.

Sur mon premier exemplaire, j'avais collé cette platine à l'Araldite standard: mauvaise idée car la colle est translucide.

J'avais donc du supprimer les fuites de lumières avec un cordon de mastic noir: sur le second exemplaire j'ai utilisé de la Sader Métal, que je recommande.

Pour le sténopé, un écrou de pied d'impose.
Il est réalisé avec un adaptateur 3/8 -> 1/4

Percer le fond du boîtier à 8mm,

Elargir légèrement le troui jusqu'à ce que le filet prenne,

Puis renforcer avec la Sader Metal. Ici il est apparu que l'adaptateur était un poil trop long et touchait le circuit imprimé:
j'ai du le recouper après montage. A vérifier de préférence avant...

Pour toute sureté, mettre un morceau de ruban isolant.

Ajouter si nécessaire une sur-épaisseur pour "noyer" l'extrémité saillante de l'adaptateur.

Ne reste plus qu'à remonter l'ensemble: à partir de là les destins des deux boîtiers se séparent...

1. Le sténopé

Ici on apprécie particulièrement la pose "T" de l'obturateur (un coup pour ouvrir, l'obturateur reste ouvert jusqu'à ce qu'on ré-appuie).

Pour le sténopé, j'ai une fois de plus fait appel à Thierry Gonidec, véritable passionné et expert! http://www.stenocamera.fr/

Eu égard à la sensibilité du film Fuji (800 asa), j'ai choisi un diamètre de 0.32, légèrement inférieur à ce que préconise le calculateur Pinholedesigner

.  

J'ai commandé un support en carton au diamètre du logement arrière de l'obturateur, et assuré sa fixation avec un O-ring.

Résultat final avec adjonction d'un niveau à bulle,

et d'un guide d'exposition.

2. Le grand angle

Tout est relatif: en fonction de la dimension du film, le rendu est bien celui d'un grand angle, comparable à un 28mm au format de film 24/36...
Mais la focale est de 75mm, et la profondeur de champ à l'avenant.

Le tirage fixe, correspond à une mise au point d'environ 1,5 mètres. A pleine ouverture, la zone de netteté est de 1,39 m à 1,63 m...
L'utilisation de ce montage implique de diaphragmer fortement  de manière à récupérer une certaine latitude de mise au point.
A f/ 22, la zone de netteté est de 1,10m à 2,50m, ce qui devient plus confortable!

Corollaire: malgré la sensibilité du film élevée (800 asa), la faible overture requise implique d'exposer à des vitesses relativement lentes.

Une solide prise en main du boîtier est requise, et le recours à un déclencheur souple s'impose en lumière naturelle, du fait que l'obturateur est auto-réarmant (le début de la course du levier de déclenchement sert à ré-armer celui-ci, ce qui implique un certain effort physique de l'index...) .

En faible lumière, le recours à un flash assez puissant s'impose: j'ai donc fait d'une pierre deux coups avec une poignée qui supporte le flash et le déclencheur souple.

Remarques:

l'opération a pour effet de rendre inopérant le compteur de vues, le "E" s'affiche invariablement;
bien que l'obturateur fonctionne indépendament du boîtier, celui-ci doit être allumé au moment de la prise de vue, sous peine que les "baffles" de la chambre de prises de vue qui tournent lors de la mise sous tension ne se trouvent dans le champ du film, comme ci-dessous: